mardi 4 novembre 2008

281. Konpira-san - Sanctuaire de la mer - Trésors de la peinture japonaise

Exposition Konpira-san - Sanctuaire de la mer - Trésors de la peinture japonaise. Musée national des arts asiatiques - Guimet. Du 15 octobre au 8 décembre 2008.

Le musée Guimet accueille pour la première fois en dehors du Japon des peintures sur paravents et cloisons coulissantes issues d’un sanctuaire japonais shintoïste. Ce sera l’occasion de contempler des œuvres majeures du XVIIIe siècle et aussi d’évoquer le shintoïsme, religion autochtone de l’archipel japonais de caractère animiste.

Le sanctuaire shintō de Konpira (Konpira-san - こんぴらさん ou Kotohira-gū - 金刀比羅宮), point de convergence du culte des montagnes et de croyances relatives à la divinité gardienne des transports maritimes et protectrice des dangers de la mer, fut dès l’époque de Heian (794-1185) un centre de dévotion important, particulièrement fréquenté à partir du XVIIe siècle. Une chanson contant les pérégrinations des bateaux de Konpira qui naviguaient en Mer Intérieure du Japon, atteste d’ailleurs de la popularité de ce lieu de pèlerinage célèbre. Les pèlerins de tout le pays ont convergé vers cette ville, située dans l’île de Shikoku, pour se recueillir devant le lieu saint, dont la quiétude contraste avec l’effervescence des marchés et des théâtres (source : musée Guimet).




Paravent Mont Fuji et Cèdres (panneau droit). Il est attribué à Kanō Eitoku (1543-1590), époque Momoyama (1573-1615). Couleurs et feuilles d’or sur papier. Paire de paravents à six panneaux. Chaque paravent : l.342 cm ; H. 155,5 cm.













Omote-shoin, vue générale de la Salle des tigres, des sept sages et du paysage. Maruyama Okyo (1733-1795), époque d’Edo, 1787 et 1794. Encre, couleurs légères et particules d’or sur papier.












Omote-shoin, la Salle des tigres (Tora-no-ma). La Salle des tigres (Maruyama Okyo, 1787) était également utilisée pour recevoir les émissaires, elle pouvait en outre servir d’espace de théâtre ou de concert. Elle est composée de seize portes coulissantes décorées par des peintures représentant des tigres qui évoluent dans un paysage de rochers et de bambous. Tigres, Maruyama Okyo (1733-1795), époque d’Edo, 1787. Encre, couleurs légères et particules d’or sur papier. Quatre portes coulissantes, paroi nord-est de la Salle des tigres, Omote-shoin. Chaque panneau : H. 182,5 cm; l. 139 cm.

















Omote-shoin, la Salle des sept sages (Shichiken-no-ma). La Salle des sept sages (Maruyama Okyo, 1794) était destinée à accueillir les émissaires importants comme les représentants de daimyō et de nobles. Par ailleurs, le supérieur du Matsuo-ji pouvait y siéger. Les peintures figurent « les Sept Sages dans une bambouseraie », sujet souvent illustré dans la peinture chinoise à partir du IVe siècle. D’autres panneaux décorés de « Jeunes bambous le long de la rivière » et de « Rochers et Bambous » assurent la continuité de l’espace pictural. Omote-shoin, Salle des sept sages, détail des parois est et nord, Maruyama Okyo (1733-1795), époque d’Edo, 1794. Encre et particules d’or sur papier.

















Omote-shoin, la Salle des grues (Tsuru-no-ma). La Salle des grues (Maruyama Okyo, 1787) était également appelée « Salle des émissaires ». Elle servait de salle d’attente pour ces derniers et leurs serviteurs. Les portes coulissantes sont décorées de peintures, réalisées par Maruyama Okyo. Elles représentent des grues. La composition se lit de gauche à droite, rythmée par les différentes attitudes des oiseaux que le regard accompagne de la terre vers le ciel. Omote-shoin, vue générale de la Salle des grues, Maruyama Okyo (1733-1795), époque d’Edo, 1787. Encre, couleurs légères et particules d’or sur papier.

















Oku-shoin, la Salle surélevée (Jōdan-no-ma). La Salle surélevée
(« Composition florale », Itō Jakuchō, 1764) : l’ensemble des cloisons de la pièce est décoré de deux-cent une fleurs peintes, d’espèces différentes, disposées régulièrement sur un fond d’or. Cette pièce, de dimensions réduites, décline un style naturaliste et très coloré. C’est la seule salle peinte par Jakuchō qui demeure dans son état originel. Oku-shoin, intérieur du Jôdan-no-ma, Itō Jakuchō (1716-1800), époque d’Edo, 1764. Couleurs et particules d’or sur papier. Quatre portes coulissantes, paroi sud du Jōdan no ma. Chaque panneau : H. 177,5 cm; l. 91 cm.
















Photos : copyright © Keiichi Kawamura, avec l'aimable autorisation du musée Guimet. Légendes des photos : musée Guimet.

Page du site du musée Guimet consacrée à l'exposition : Lien

Lire l'article de Wikipédia sur le sanctuaire de Konpira-san (en anglais) : Lien

Visiter le site du sanctuaire de Konpira-san (en français) : Lien

Visite virtuelle du sanctuaire de Konpira-san en 3D (en français) : Lien

Dans le cadre du 150e anniversaire des relations diplomatiques franco-japonaises et de l'exposition Konpira-san : spectacle Nihon buyô - Danse du kabuki. Eiko Hayashi (danse), accompagnée par Nobuko Matsumiya (koto et chants) et Fumie Hihara (koto, shamisen et chants). Auditorium du musée Guimet, vendredi 21 et samedi 22 novembre 2008 - Réservations : Lien





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