mercredi 12 novembre 2008

283. Nihon buyō au Musée Guimet, 21-22 novembre 2008

Le Nihon buyō (日本舞踊 - litt. « danse japonaise ») est l'art traditionnel de la danse et du mime. Il découle principalement de la danse du kabuki, forme épique du théâtre japonais traditionnel datant de l’époque d’Edo. Les pièces classiques du Nihon buyō appartiennent d’ailleurs au répertoire du théâtre kabuki dont les acteurs étaient exclusivement masculins. Ce genre, souvent spectaculaire, se caractérise par la complexité de ses codes esthétiques et la beauté somptueuse de ses costumes. La fluidité dans la succession des mouvements, suggère élégance, raffinement et maîtrise de l’émotion (source : musée Guimet).

Dans le cadre du 150e anniversaire des relations diplomatiques franco-japonaises et de l'exposition Konpira-san, un spectacle Nihon buyô - Danse du kabuki sera donné à Paris à l'auditorium du musée Guimet les vendredi 21 et samedi 22 novembre 2008 à 20h30. Il s'agit d'une création pour le musée. Eiko Hayashi (林榮子 - Hayashi Eiko), danseuse de Nihon buyō, sera accompagnée par Nobuko Matsumiya (松宮 ノブ子 - Matsumiya Nobuko), koto et chants, et Fumie Hihara (日原史絵 - Hihara Fumie) koto, shamisen et chants.

Formée dès son enfance au Nihon buyō, Eiko Hayashi obtient son titre de maître (natori) à l’âge de 18 ans. Puis ses études l’emmènent en Allemagne et lui permettent de présenter son art à un public européen. Au fil de ses nombreuses expériences chorégraphiques, elle cherche à confronter danse japonaise et musique occidentale n’hésitant pas à s’exprimer sur Bach, Bartók ou Josquin des Prez… mais revient toujours aux racines de la danse traditionnelle du kabuki.

Au musée Guimet, le spectacle sera composé d'œuvres des XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles.

Les artistes vont jouer une partie de Fuji Musume (藤娘 - La fille aux glycines) appelée « Fuji ondo » (藤音頭 - Chant de danse des glycines). Ci-dessous, un extrait de Fuji Musume dansé par Emiya Ichikawa (市川笑也 - Ichikawa Emiya), danseur du kabuki :




Le spectacle se terminera sur la célèbre œuvre du kabuki Musume Dōjōji (京鹿子娘道成寺). Cette pièce porte des noms différents selon les écoles : Ogiye (荻江), celle à laquelle appartient Eiko Hayashi, la nomme Kane no misaki (鐘の岬 - Le promontoire de la cloche). « Les feux de l’amour et la haine mêlés firent fondre la cloche avec celui qu’elle aimait », disent les paroles. Ci-dessous, la même danse sous le titre Zashikimai Dōjōji (座敷舞道成寺 - La danse de salon du Dōjō-ji). Le nom du danseur nous est inconnu :




Autres titres au programme du musée Guimet : Midare (乱れ - Désordre), Yūgao (夕顔) et Chidori no kyoku (千鳥の曲 - Mélodie du pluvier).

Ci-dessous, l'histoire du Nihon buyō ainsi qu'une leçon sur les postures, mais... tout en japonais. Vers la fin de la vidéo, le professeur soulève un point qui nous semble particulièrement intéressant lorsqu'elle montre une paire de chaussons de danse occidentale : cette dernière lui paraît tournée vers le ciel et le Nihon buyō vers la terre.




Lire aussi l'histoire du Nihon buyō sur le site Nihon Buyo Foundation (en anglais) : Lien

Spectacle Nihon buyô - Danse du kabuki, auditorium du musée Guimet, vendredi 21 et samedi 22 novembre 2008 - Renseignements et réservations : Lien

Les photos de Eiko Hayashi sont de Thilo Fahrtmann.



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